Let the morning come, troisième album du suédois Sir Was

Sir Was le suédois publie un troisième album ce 15 Octobre, Let the morning come. Bienvenue dans l’univers fantasmagorique de Joel Wästberg.

Sir Was, la musique au jour le jour.

Joel Wästberg a 39 ans, publie ce 15 Octobre son troisième album, let the morning come, sous le patronyme de Sir Was. Un talent certain pour la musique dés son plus jeune âge, renforcé par des années d’apprentissage de multiples instruments avec le jazz comme environnement. Ce qui l’amènera à cotoyer très tôt des pointures de la scène musicale suédoise avec en tête José Gonzàlez. En somme, la réussite d’un jeune musicien suédois qui se confirme encore cette année.

Sauf Que. La vie tient parfois à un souffle, à un claquement de doigt. En plein confinement version 2020, en plein travail sur son futur nouvel album, des examens révèlent qu’il est atteint d’une maladie génétique rare. Il peut à tout moment être victime d’une attaque cérébrale comme ce jour de Janvier 2021 ou il subit un AVC. la peur, les appréhensions, la vie au jour le jour surgissent. Et puis l’acceptation de son sort qui libère le processus de créativité. Let the morning come est un album spontané, joyeux et émouvant.

Let the morning come, la joie de vivre

Ce coup du sort a sans nul doute modifié la façon de Joël Wästberg de composer les titres présents sur ce nouvel album. D’un point de vue strictement musical tout d’abord, Sir Was bidouille très bien dans son studio. Boîtes à rythmes, synthés, mais également orgue Hammond, piano et instruments à vent appris dans sa jeunesse. C’est ainsi que le premier titre, Hope we’ll make it through, nous abasourdit. La voix seule sur une orgue solennelle donne une introduction puissante à cet album.

Mais Joël Wästberg ne fait pas dans la sensiblerie. Même si il évoque cette épée de Damoclès qui le menace, le ton général est des plus réjouissants. L’intro de Spend a lifetime nous transporte dans un monde merveilleux. Et puis vous pouvez aussi vous déhancher, il n’y a aucun problème. Les irrésistibles Before the morning comes et I wanna feel like that sont des tubes qui démontrent que le musicien suédois souhaite insuffler à son auditoire la joie de vivre.

Le temps comme leitmotiv

Minute, lifetime, wait, day, weekend. Telle est la sémantique employée ici dans les différents titres. Le temps à rattraper, le temps à ne pas perdre, l’envie de profiter, on est dans ces tonalités. La poésie de Joël Wästberg s’agrémente donc d’un imprévu compliqué qui nous offre de véritables moments d’intimité. Ses craintes, ses espoirs, ses rêves, le chanteur nous dit tout de sa voix tour à tour confidente et puissante.

D’autres auraient publié un album désespéré, style chant du cygne. Pas là. Let the morning come est le fruit d’un artiste qui va devoir faire avec mais qui oublie sa pudeur pour mieux nous enchanter.