Le trio Gunwood revient nous régaler avec Dream Boat Jane, deuxième album de Blues-Rock au moins aussi indispensable que leur premier Traveling Soul.
Gunwood, le Blues-Rock qu’il vous faut
Et oui, le Blues-rock qu’il vous faut comme un supplément de Vitamine D qui vous énergise. Une cure de bien-être déjà ressentie lors du premier album Traveling Soul parue il y a déjà cinq longues années. Des titres qui s’enchaînaient sans aucune faute de goût dans le genre. Et tout en respectant les codes du boogie, des douze mesures. Et de la voix éraillée de Gunnar Ellwanger, cowboy au patronyme scandinave né en Angleterre de parents allemands. Une âme voyageuse et aventureuse qui l’amènera jusqu’en banlieue parisienne ou il rencontrera ses deux compères de route: Jeff Preto et David Jarry Lacombe.
Tous trois partagent la même passion pour le blues. L’alchimie opère vite et à l’écoute de ce nouvel album, Dream Boat Jane, force est de constater que c’est toujours le cas en 2022. Cinq ans, c’est le temps qu’a pris le groupe pour publier ce deuxième effort aux premiers singles prometteurs, Better know yourself well et Dream Boat Jane.
Gunnar, la cerise sur le gâteau
Dés le début, l’introductif Changing out There se révèle vite indispensable et accrocheur. On calme le jeu derrière avec le séduisant Dear Starlight, l’enjoué share a little freedom et le dépouillé Grow. Gunnar fait apprécier la douceur de sa voix éraillée, véritable valeur ajoutée dans le style de Ray Lamontagne. Le single boogie Dream Boat Jane nous redonne le rythme. Ce qui hisse le groupe au niveau des Black Keys à leur meilleur.
Le blues reprend ensuite de sa couleur avec le très beau Better know yourself well et les cuivres qui viennent étoffer la dramaturgie de l’interprétation. D’acoustique en électrique, l’alternance se crée avec le banjo de Sunny Eyes et le rythme plus soutenu de Shades. Comme quoi Gunwood sait aussi amener son public vers du pop-rock accompli.
En fin d’album, la mélodie de Ye Jacobites by name aurait presque le statut d’un standard traditionnel américain mais c’est bien Gunwood qui l’a écrit. Et puis Gunnar achève de nous séduire avec la berceuse Good night Song. Un joli moment de douceur qui termine une collection de titres plutôt homogènes les uns des autres.
Le trio Gunwood sait composer de sacrés bonnes chansons et tire son épingle du jeu dans un registre country blues-Rock pillé de toute part depuis des lustres. Et puis ce nouvel album Dream Boat Jane alterne habilement les ambiances chaleureuses et les bousculades rugueuses. Enfin, cerise sur le gâteau, pas une fausse note de la part de Gunnar, esthète vocal désormais indispensable à nos oreilles.
Gunwood – Dream Boat Jane 
Zamora Prod
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