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Ben Howard se popularise avec Collections from the Whiteout

Ben Howard est de retour avec Collections from the Whiteout

Ben Howard est un musicien doué, guitariste au-dessus de la moyenne et chanteur honnête. Il l’a prouvé par le passé avec ses précédents albums Every Kingdom, I Forget Where We Were, Noonday Dream. A l’instar de Ben Harper, il joue la guitare posée sur les genoux. Ses influences majeures sont John Martyn et John Smith, des grands maîtres du folk anglais. Un bon exemple de son talent de guitariste se dévoile dans son premier tube, Old Pine.

La tonalité acoustique a toujours été le principal habillage de ses compositions, souvent construites dans la durée et dépassant régulièrement les six minutes. Ce qui lui permet de tenter quelques expérimentations sonores, distribuant quelques atmosphères introspectives.

Mais est-ce le confinement, est-ce le fruit de la collaboration avec Aaron Dessner? Collections from the Whiteout semble amorcer un changement de direction musicale dans la carrière du jeune anglais.

 

Collections from the whiteout, un quatrième album moins acoustique

Aaron Dessner est le guitariste du très bon groupe américain The National. Il s’est également attelé à la production en offrant ses services à Sharon Van Etten, Local Natives ou This is the Kit entre autres. Mais aussi Folklore, l’album de la mégastar américaine Taylor Swift, sa dernière collaboration de prestige avant Ben Howard. En sachant cela, on entend ainsi à la première écoute quelques gimmicks de The National et quelques entournures pop: des rythmiques légères, des nappes synthétiques, des titres qui auraient pu prendre part au répertoire des auteurs de Fake Empire. Exemple, le premier titre, Follies fixture, très agréable mais éloigné du style acoustique de Ben Howard.

Les premiers titres de l’album Collections from the Whiteout bénéficient d’arrangements qui amènent un côté pop et léger (l’effet Taylor Swift?). Au diable le planant de Noonday Dream, vivent les boîtes à rythme. Mais attention, on ne va pas se fourvoyer pour autant dans une pop sucrée taillée pour truster le haut des charts US. Pour retrouver les atmosphères intimistes de Ben Howard, Il faut attendre le sixième morceau et la comptine Rookery ou comme dans Old Pine, il est ici question d’un arbre et plus particulièrement d’un bouleau.

Ben Howard coupe court à ses longueurs indispensables

Collections from the Whiteout est composé de 14 titres qui dépassent à peine les 4 minutes. Pas suffisamment de temps pour tisser une toile musicale capable de vous amener dans les limbes sombres comme Small Things, le fabuleux morceau d’intro de son deuxième album I forget where we were. Seul peut-être le mystérieux The strange last flight of Richard Russell capte l’essence des longs titres qui ont construit la singularité de Ben Howard.

Nul doute que Collections from the Whiteout aura encore plus de succés que ses prédecesseurs, Aaron Dessner sait transformer l’argent en or. Et plusieurs titres ont leur place comme singles triomphants. mais alors qu’habituellement, on critique un disque pour ses longueurs, c’est justement ici ce qui nous manquera le plus. Car Ben Howard sait écrire de bonnes chansons, aucun doute la-dessus. Mais il fait preuve de tout son talent lorsqu’il les étire jusque dans leurs retranchements, pour notre plus grand plaisir.

 

Ben Howard Collections from the Whiteout Totoutard

Dispo le 26 mars.

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