Courtney Barnett est donc de retour en ce mois de Novembre avec Things take time, take time, troisième album de la chanteuse australienne.
Things take time, take time, un nouvel album très attendu.
C’est l’un des évènements de cette année, le nouvel album de Courtney Barnett. La jeune songwriter australienne jouit d’une côte de popularité ascendante depuis ses débuts et c’est tout à fait justifié. Une simplicité, une coolitude qui font d’elle la bonne copine que tout le monde voudrait avoir. Et puis une discographie encore peu fournie qui parle des choses de la vie, de sa vie de tous les jours. Cette écriture hyper-réaliste se retrouve donc encore sur Things take time, take time.
Tout comme son pote américain Kurt Vile avec qui elle a publié Lotta sea Lice voici quelques années, Courtney Barnett est gauchère et joue de la guitare électrique sans médiator. A l’état brut. Brut aussi quand elle chante la proximité avec des mots ordinaires, des métaphores enfantines. Alors, au milieu des sons synthétiques et de la pop millenial, il était temps de remettre les chansons réalistes de Courtney Barnett au beau milieu du paysage musical actuel.
Things take time, take time, les pieds sur Terre.
Sur son nouvel album, Courtney Barnett nous parle donc de son quotidien et d’amour, des sentiments comme de la déception. Rae Street, le premier single extrait est la parfaite illustration d’une chanson réaliste. Depuis sa fenêtre, une description avisée des activités de ses voisins. Et cette phrase pleine de raison en guise de refrain, « Le temps c’est de l’argent et l’argent n’est pas l’ami de l’homme ». Courtney, les pieds sur terre, sa fenêtre, l’observation de ses voisins, de quoi donner à la chanteuse des idées de sujet pour composer.
Du minimalisme aussi il est question. Dans l’orchestration comme dans le récit. C’est de cette manière que démarre Turning green. Une boîte à rythmes discrète vient accompagner la voix de Courtney: « Tu as fait le tour du monde à la recherche de la fille parfaite, mais en fait elle vivait juste en bas de la rue ». Un solo de guitare légèrement abrasif vient clôturer le meilleur titre de l’album.
Au fond, rien de transcendant mais rien de décevant non plus. Courtney Barnett se nourrit comme à son habitude de ce qui l’entoure pour en ressortir une poésie accessible à tous. Mais Un nouvel album de cette dernière est toujours important dans le sens qu’il nous ramène justement à des valeurs concrètes. C’est pour cela qu’avec le temps on appréciera les dix petites saynètes de Things take time, Take time.
Courney Barnett Things take time, take time
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