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Late Runner, super héros du folk scandinave publie « Nothing’s real anymore »

Le danois Asger Tarpgaard est de retour dans le paysage musical sous un nouveau patronyme, Late Runner. Avec un album de songwriter, nothing’s real anymore. Rappelant par moments le plus beau folk de Beck mêlé à une production moderne lumineuse.

Late Runner, un retour gagnant.

Asger Tarpgaard est bien connu des aficionados du rock scandinave. Déjà sous les feux de la rampe à 16 ans avec le groupe Superheroes dés la fin des années 90. S’ensuit une escapade pop catchy avec le projet Private dans les années 2000. Plusieurs tubes avec ces deux entités mais manquait à tout cela une oeuvre majeure, plus personnelle.

Nothing’s real anymore surgit alors en ce mois d’Aout et c’est une vraie bonne surprise. On notera quelques influences américaines mais Asger a su faire preuve d’assiduité à l’école des cowboys scandinaves.

Kristofer Astrom, Nicolai Dunger, le regretté St Thomas, Tobias Froberg…et j’en oublie volontairement pour manque de place. Dans les années 2000, le français amateur de folk et d’Américana a su orienter ses tympans vers le Nord de l’Europe. Et les acclamer à chaque passage de ces derniers dans nos contrées.

Le Folk moderne de Late Runner s’inscrit dans ce registre intimiste, parfois épuré mais qui sait aussi accélérer le tempo quand nécessaire.

« Nothing’s real anymore », du Folk mais de la Pop aussi

A l’écouter en détail, le musicien danois a bien travaillé, respectant les codes d’un album complet. De l’intro légère de Spring le premier titre jusqu’au final Goodbye tout en douceur, on navigue entre folk intimiste et pop inspirée. Niveau paroles, le chanteur nous amène dans ses introspections mélancoliques et nostalgiques. « I don’t know you anymore » nous susurre-t’il ainsi sur Handful of dust.

Le thème du passé est donc très présent mais pas oppressant. Asger repense ainsi avec succès un ancien grand titre de Superheroes, someone else en compagnie de ses deux acolytes de l’époque glorieuse du groupe, Thomas et Tanja. La nouvelle mouture de la chanson, plus posée que l’originale, évoque un amour déchu qui hante toujours les pensées nocturnes.

 

« Sometimes i forget that nothing’s real anymore » nous chante amèrement Asger durant le refrain de la chanson qui donne son nom à l’album, single évident. Aussi rapide mais plus épuré, catch your eye fait figure de transition vers les titres plus calmes, notamment in my castle (made of sand), discrète mais vite addictive. Survient la mystérieuse Arise et son saxo insaisissable de séduction. Les fanatiques de Bowie sourcilleront quelque peu mais la mélodie nous emporte. L’un des meilleurs titres de l’album.

« Goodbye my old friend, one day i will see you again », nous dit Asger en clotûre de l’album. Nous aussi on l’espère Asger te revoir très bientôt. Et sur scène, pourquoi pas? On va déjà profiter de cet album la fin de l’été approchant et le début de l’automne menaçant. Se blottir en compagnie de ta mélancolie irrésistible. Et espérer qu’un avenir radieux s’impose pour que le passé trouble de ces derniers mois s’efface de nos souvenirs heureux.

Photos: Anne-Sophie Madsen et Anders Christiansen

Late Runner-Nothing’s real anymore chez Crunchy Frog

Merci à Boogie Drugstore pour la découverte.

D’autres sorties d’album à venir, consultez l’agenda des sorties d’album 2021.

 

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