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Andy Shauf, Wilds, son nouvel album.

Andy Shauf est de retour parmi nous avec « Wilds », un nouvel album inédit. Neuf titres dénués d’arrangements parmi la cinquantaine composés pour « The Neon Skyline », son précédent.

Andy Shauf,  un songwriter à l’état brut.

Andy Shauf est de ces songwriters qui tracent leur route sans suivre les modes et les tendances du moment. Nombreux sont ceux qui se fourvoient à ajouter quelque électronique ou autre boîte à rythme ces derniers temps. Il faut coller à son époque, paraît-il. Mouais…. Wilds est le cinquième volet d’une discographie homogène démarrée il y a déjà 12 ans avec le discret Darker Days. Pas de virtuosité, de dégueulis de guitare ou d’artifice coupable. On fait plutôt dans la jolie simplicité. Au fil des albums, l’étoffe sonore emporte l’auditeur jusqu’au soft-rock réussi de The Neon Skyline début 2020, album salué par la critique.

Et Andy Shauf semble avoir été inspiré par ce style musical. Simplement, The Neon Skyline a bénéficié d’arrangements supérieurs. Ici, sur Wilds, le chanteur a gardé l’authenticité de ses compositions pour mieux faire transpirer la spontanéité lors de leur création. On l’entend de suite dés les premières notes de Judy, petite perle en introduction qui évoque la même dame de The Neon Skyline. Car effectivement, les deux albums, bien que séparés d’un an et demi, contiennent des chansons conçues au même moment. Evoquant le même échec sentimental.

Si The Neon Skyline est considéré comme un album-concept relatant une histoire d’amour mal décuvée, les chansons de Wilds peuvent parfaitement coller à cette aventure malheureuse. Comme des pièces supplémentaires que l’on pourrait ajouter à un puzzle déjà terminé.

Wilds, 27 minutes de fraîcheur à l’état brut.

A l’écoute d’une courte traite (moins de 27 minutes!), ce qui frappe en premier est ce sens de la mélodie qui semble inné chez le garçon. Comme je l’écrivais plus haut, une spontanéité et une fraîcheur qui font s’enchaîner des titres courts mais qui accrochent de suite à l’oreille. Les 4 premières mélodies, de Judy au refrain imparable de Call (« Hold me underwater… »), sont impeccables. Paul McCartney et Harry Nilsson doivent être de la partie, cachés quelque part dans un coin du studio.

Mais on n’est pas à la fête pour autant. La cinquantaine de chansons composées lors des sessions de The Neon Skyline évoque dans le désordre, ou pas, la détresse, le désarroi, le questionnement personnel autour d’un personnage central, la mystérieuse Judy, amour déchu. Celle peut-être sans qui ces émotions n’auraient jamais vu le jour. Désolé, Andy, mais nous, on la remercie.

Il faut également préciser que tous les instruments ont été joués par Andy Shauf, dans son studio de Toronto. Ça grésille par-ci, ça frappe un peu trop sur les cordes de la guitare par là. Peu importe. On est au plus près, on est des privilégiés. Et l’aspect musical brut de ces neuf diamants mis en lumière nous rapproche davantage de l’intime de l’artiste, sans fard ni enjoliveur.

Vous l’aurez compris, l’intime et touchant Wilds paraît de nos jours et complète le déjà parfait The Neon Skyline. Un peu comme Kid A et Amnesiac, deux albums de Radiohead également complémentaires, il serait aisé et habile commercialement pour Andy Shauf de les regrouper en un seul coffret. Mais on en est pas là. Profitons déjà de la beauté de ces précieuses et gageons qu’à l’avenir, Andy Shauf se prenne des rateaux encore et encore, histoire de nous émerveiller toujours et toujours.

Andy Shauf Wilds disponible chez ANTI-Records

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