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Martina Topley-Bird, Forever I wait, nouvel album

Marina Topley-Bird forever I wait

Martina Topley Bird refait l’actualité avec un nouvel album paru ce 10 septembre. Forever I wait. Nous aussi, on a attendus.

Martina Topley-Bird, la muse du Trip-Hop.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas Martina Topley-Bird, il faut se replonger au début des années 90, à Bristol précisément. la ville laboratoire du futur Trip-Hop regorge alors de talents créatifs. A commencer par Massive Attack, Portishead et Tricky qui expérimentent chacun de leurs côtés. On se fréquente et on échange de temps en temps les secrets de fabrication. C’est l’époque ou la toute jeune chanteuse de 15 ans à peine fait la connaissance du bouillonnant Tricky. Elle deviendra sa muse. Un temps.

Ils enregistreront d’abord Aftermath, parfait exercice de style « trip-hopien »refusé par Massive Attack mais présent sur l’album culte du Bad Boy « Maxinquaye ». Puis elle prêtera sa voix à plusieurs titres emblématiques du son Bristol. Avant de s’envoler en solo avec des albums restés trop confidentiels.

Alors, si j’osais, s’il ne fallait choisir qu’une voix féminine à associer au Trip-Hop…. Mais on est pas là pour établir des palmarès.

 

Forever I wait, ou le Trip-Hop en 2021.

Le premier album solo de Martina paru en 2003, Quixotic, est excellent. Du début à la fin. Son atout: une voix des plus sensuelles. Qu’en est-il de Forever I wait, sixième album 18 ans plus tard?

L’ombre de Robert Del Naja est ici omniprésente. L’homme en 3D de Massive Attack est aux manettes. L’aspect général laisse donc apparaître un climat plus synthétique, plus mécanique. Plus Trip-Hop? « Pure Heart », premier single et premier titre de l’album avait donné un aperçu de cette direction dés le mois de mai. Et la plupart des titres se nourrissent de ces ambiances bristoliennes, lorsque tout n’était que Hip-Hop, boîtes à rythme,…et brouilard. Contraste avec la nouvelle vie de Martina sous le soleil de Valence en Espagne.

« Game » au milieu du tracklisting se fait remarquer avec un rythme plus enlevé et un futur single évident. Mais LE titre majeur de Forever I Wait est sans conteste le magnifique « Rain » qui clôt ces 12 titres. Un texte écrit par Natasha Graham, la nouvelle compagne de Martina.

la voix lascive de Martina vient se poser délicatement sur un canevas tissé par un quatuor à cordes. « Un jour, en marchant sous la pluie, j’ai trouvé mon chemin le long de la route »nous dit-elle en fin de parcours. Beau et émouvant. Un final en forme de rédemption, d’acceptation de son sort. Pour celle qui a perdu son enfant il y a 2 ans. La plus terrible des épreuves.

 

En conclusion, Forever I Wait nous replonge dans les méandres parfois tortueuses du Trip-Hop. Mais on prend cela avec plaisir car tout au long de l’exercice, la voix de Martina nous séduit toujours autant. Avec sensualité et fragilité

Forever I Wait de Martina Topley-Bird disponible chez Phonica Records

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