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L’immense Neil Young de retour avec son nouvel album Barn

Le prolifique canadien taillé dans le bois de chêne accroît sa légende avec Barn, 41ème album studio réalisé avec le fidèle Crazy Horse.

Neil Young, une légende vivante.

Combien sont-ils à avoir ce statut? cinq, six? on ne les énumérera pas pour ne pas faire de jaloux. Parmi ceux-la, Neil Young est bien le seul à fournir toujours autant de matériel inédit après une telle carrière. Et musicalement, il suffit d’écouter ce nouvel album pour constater que l’ennui ne fait pas partie de sa vie. Les compos, les répétitions, les enregistrements des jams à rallonge. Le travail ad vitam æternam de cette matière toujours flanqué du Crazy Horse. Le personnel a beau quelque peu se renouveler, on retrouve des fidèles du Loner: Billy Talbot, Ralph Molina et Nils Lofgren. La guitare de Tonight’s the night, c’était déjà lui. Un héros, une présence bienfaitrice pour Neil Young.

Et une fois de plus, l’osmose se produit sans difficulté. Tout au long des dix titres, Neil Young varie les plaisirs en alternant l’acoustique de ses albums les plus personnels aux brûlots électriques de Ragged Glory. On aura ainsi le plaisir de retrouver l’accordéon de From Hank to Hendrix joué ici par le décidément indispensable Nils Lofgren. Le premier titre Song of the Seasons est d’une nostalgie désarmante. « Certaines des saisons me traversent maintenant
Comme le vent dans tes cheveux On est tellement ensemble dans ce qu’on ressent Qu’on pourrait se retrouver n’importe où ». C’est avec ce genre de titre qu’on sait que l’on tient un grand cru de Neil young.

 

Neil Young, citoyen « Canéricain. »

C’est comme cela que Neil Young se définit dans Canerican, une électrique ombrageuse en milieu d’album. Un hybride entre canadien et américain. Le propos concerne ici le combat pour la liberté et la diversité. D’une manière générale, Neil Young part de ses expériences et de ses constats pour écrire des textes réalistes et parfois impitoyables. Pas du niveau prophétique d’un Dylan mais bien ancré dans sa vision du moment. C’est le cas sur le crépusculaire Welcome Back ou le vieux sage chante une chanson que l’on a déjà entendue selon ses dires. « Le monde nous a enfermés Nous pouvons encore permettre que des changements soient faits Dans une manière de temps en ce moment et comme nous grandissons ensemble« . Pas exceptionnel mais bien calqué sur ce que tout le monde vit actuellement.

Mais malgré tout, on le sent heureux, le vieux Neil! c’est aussi le sentiment d’amour qui ressort de cet album avec plusieurs titres guillerets à la légèreté charmante. Dédiés aux amis, éternels et nouveaux et à son amour fou pour Daryl Hannah, la blonde actrice.

Et c’est finalement ce bonheur audible qui sauve l’album. Ainsi, l’ultime complainte Don’t forget Love est empreinte d’une naïveté sincère qui nous émeut. C’est pour ça que Neil Young est unique et mérite son statut. Après tant d’années, toucher le coeur de son auditoire comme au temps d’After the Gold Rush prouve qu’il n’a rien perdu de sa créativité et de sa singularité. Merci, encore.

 

Neil Young and Crazy Horse Barn

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