En ce 28 Janvier, le duo Gasoline publie son album intitulé The Orange Album. Du rock lourd ponctué de quelques ballades acoustiques. Bien interprété, bien produit.
Gasoline, le Rock à deux.
Que serait le Rock aujourd’hui si les White Stripes n’avaient pas existé? ces deux-là ont innové en réduisant la formule groupe à deux entités. Une manière de réinventer cette discipline jubilatoire en ne gardant que l’essentiel qui fait vibrer les foules: le rythme et la gratte. Depuis l’avènement de ce duo de Blues-Rock à la fin des années 90, nombreuses sont les tentatives de tenter sa chance à deux dans cet univers si difficile. Rassurez-vous, on ne va pas faire l’inventaire de ces formations mais on sait désormais que le Rock, mort ou pas, peut se jouer à deux. Avec panache et efficacité.
C’est bien ce que nous propose Gasoline qui publie aujourd’hui The Orange Album. Thomas Baignères guitare/voix et Théo Gosselin à la batterie. Belle pochette seventies au cadre orange et qui entoure une évocation de la liberté. Ca donne envie d’en entendre plus mais on imagine déjà l’orientation musicale.
The Orange Album, énergie Seventies.
The Orange Album est évidemment truffé de références mais même si les deux garçons ont été séduits par la formule White Stripes, on ne ressent pas l’âpreté des premiers enregistrements du duo rouge et blanc. La production est excellente. Et puis des musiciens additionnels viennent enjoliver des compositions énergiques. C’est le cas sur le premier titre Feel the Love, hybride entre la sauvagerie du MC5 et l’interprétation de Thomas Baignères qui se rapproche de Mick Jagger. Par la suite, Sugar Mama propose un blues gras bien ancré au départ dans le tempo des standards du genre. Le refrain accélère et même si déjà entendu ailleurs, l’énergie est appréciable.
Ballerine City démarre comme une ballade stonienne avant de nous prendre à contre-pied et de muter en brûlot à la limite du Punk-Rock des Seventies, celui de New York. Certainement le meilleur titre de l’album, le mieux construit en tout cas. A l’écoute des titres suivants, il sera réellement intéressant de voir le duo en concert déployer son énergie à quatre bras. Standing on Fire, A new pill in Town et Who’s gonna stop me témoignent d’une envie évidente d’en découdre face à un public obligé d’adhérer à une ambiance pogo.
En fin de parcours, Without a Friend clôt de forte et belle manière The Orange Album. Même si le duo n’évite pas les clichés du genre et les ressemblances, la générosité qui se dégage de l’ensemble comblera les amateurs des grandes heures du Rock US.
Gasoline – The Orange Album 
– Celebration Days / Modulor
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