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Coin Collection, le premier album solo de Spencer Cullum

Spencer Cullum, musicien londonien expatrié aux Etats-Unis publie Coin Collection, 1ère expérience solo. La surprise d’un chef de la Pedal Steel.

 

De l’ombre à la lumière.

Spencer Cullum, vous ne connaissiez pas? Moi non plus pour tout vous dire. Mais si j’ai un conseil à vous donner, c’est d’écouter l’album Coin Collection intégralement après avoir lu mon article, quand même. Joueur de Pedal Steel guitar, cet instrument à cordes qui se joue assis comme un clavier et qui sonne donc comme une guitare, Spencer Cullum l’anglais d’origine est reconnu dans le milieu. et très demandé par plusieurs vedettes américaines. Dolly Parton, Kesha, Miranda Lambert ou encore Dylan Leblanc. Assez éclectique comme palmarès mais quand on est doué, on fait vite l’unanimité.

Un planning chargé qui ne l’a pas empêché de monter son propre groupe, Steelism avec son collègue Jeremy Fetzer. Duo instrumental convaincant, à mi-chemin entre Ennio Morricone et Calexico. Mais le londonien a décidé de composer son propre album de folk. Un pied dans la Tamise, un pied dans la Cumberland, rivière qui traverse Nashville ou vit désormais le musicien.

 

Coin Collection, coup de maître.

Coin Collection n’est pas un recueil de titres évoquant le maniement de la Pedal Steel sous toutes ses formes. Spencer Cullum se remémore ses origines et nous replonge dans l’Angleterre des années 70. A mi-chemin entre Fairport convention et Robert Wyatt. Le folk et le jazz psychédélique. C’est en cela que cet album est intéressant; On ne se lasse pas vu le mélange des genres. L’intro de Jack of Fools démarre par un accord puissant pour continuer en descente de notes mélancoliques. Excellent titre valorisé par la production de Jeremy Ferguson qui parvient à nous faire écouter un vinyl d’une autre époque. Le bucolique, le pastoral même, on est bien chez Spencer Cullum.

Tout au long de l’album défilent donc des titres dont on ne sait pas si c’est la joie ou la mélancolie qui l’emporte. La parenthèse instrumentale Krautrock Dieterich Buxtehude nous fait entendre une facette plus aventureuse du musicien qui visiblement se plaît à brouiller les cartes. Plus loin, les envolées pedalsteelesques (ne cherchez pas, ça n’existe pas!) au beau milieu de The Dusty Floor et My Protector emporteront certainement l’adhésion de tous. Enfin, Spencer Cullum boucle la boucle avec The Tree, jolie reprise acoustique chipée à The Incredible String Band, autre grande formation de folk psychédélique anglais des années 60.

En ce mois de Septembre, on est décidément bien gâtés. Après les nouveaux très beaux albums de José Gonzàlez et Andy Shauf Chroniqués ici et ici par votre serviteur, Spencer Cullum surgit. Avec un premier album solo qui s’appuie sur ses origines musicales ancestrales, il dépoussière un genre qui va nous faire redécouvrir tout un pan de la musique anglaise tombée dans l’oubli. Mais cette collection de chansons dépasse largement le cadre de ses influences. Pour un coup d’essai, un coup de maître, Mister Cullum!

 

Jamie Cullum Coin Collection disponible dés le 24 Septembre.

D’autres nouveautés à venir sur l’agenda des sorties d’album 2021.

Merci à Boogie Drugstore pour cette jolie découverte.

 

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